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Notre analyse et nos actions

NOTRE ANALYSE

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Les conséquences du projet de l'EPTB :

 

Le projet de l'EPTB porte sur un fleuve qui par définition se jette à la mer.

 

L’embouchure du Vidourle, complètement artificialisée depuis un demi-siècle, trouve aujourd’hui deux débouchés en mer : l’un par le canal portuaire du Grau-Du-Roi, l’autre par la Passe des Abîmes via l’étang du Ponant.

 

Les déversements dus aux digues résistantes à la surverse entraîneront :

  • une sur-inondation en fréquence par rapport à l’état actuel de la situation, 

  • un déclin de l’économie avec des répercussions directes, locales mais également indirectes via les fournisseurs, les coopératives, économie touristique fortement impactée, (au global un chiffre d’affaire au-delà de 50 millions d’euros et plus de 1500 emplois menacés),

  • un isolement du village du fait des conséquences des digues de second rang,

  • une dépréciation des biens de l’ensemble du territoire soumis aux conséquences des digues déversantes,

  • une non indemnisation des biens situés dans les zones de déversements (confirmée par les assureurs),

  • un désengagement des banques,

  • une destruction et détérioration aux ouvrages, aux habitations, au patrimoine, au bétail, aux cultures, avec un risque important de pollution des terres par tout ce que transportent les eaux de déversement, hydrocarbures, objets flottants, déchets...

  • une mise en danger des zones de captage, par percolation, de LUNEL et de MARSILLARGUES,

  • une mise en danger des animaux d’élevage et domestiques,

  • une mise en danger des cultures avec perte des labels qualité pour plusieurs années,

  • une destruction de la faune et de la flore, disparition des sols cultivables par asphyxie, pollutions diverses, dépôts de déchets, boues, débris,

  • une pollution par les lixiviats de l’ancienne décharge de MARSILLARGUES dont le bassin étanche toujours en activité sera sous le niveau induit par les eaux de déversement,

  • une ignorance des conséquences écologiques sur la zone NATURA 2000 en place depuis 2007,

  • un risque mouvement de terrain menaçant l’intégrité des réseaux souterrains, notamment BRL qui alimente entre autre LA GRANDE-MOTTE,

  • un questionnement sur le rôle de protection des digues de second rang des villages lors d’une forte pluviométrie locale, comme c’est le cas des épisodes Cévenols, face à une montée des eaux intra-muros ?

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NOS ACTIONS

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Depuis 2015 l’association n’a de cesse de souligner les incohérences des projets inclus dans le PLAN VIDOURLE.

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Certes la légitimité de la structure EPTB, porteuse du PLAN VIDOURLE, est reconnue puisqu’elle est la seule à disposer d’un périmètre d’intervention permettant la mise en place d’une gestion globale à l’échelle du bassin versant.

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Ce projet d’envergure est mené sans cohésion entre les trois bassins, la haute vallée, la moyenne vallée, la basse vallée.

L’analyse des problèmes et les travaux de gestion du fleuve dans sa globalité n’ont pas commencé à l’embouchure mais à l’amont.

 

Une opacité des informations divulguées par l’EPTB résulte en une défiance et un désintérêt de la population vis à vis d’enjeux vitaux sur notre territoire, et à une « guéguerre » entre départements, communes et bassins.

 

Par notre implication constante depuis 2015, et suite à l’avis défavorable donné par les commissaires enquêteurs suite à l’enquête publique de 2015,  des comités de pilotage  incluant les acteurs locaux ont été mis en place, ce qui est une bonne chose.

On ne peut que regretter le manque d’informations certaines qui en découle.

 

Est-ce compréhensible que des informations cruciales comme la hauteur minimale de la digue résistante à la surverse ne soient toujours pas connues, ni par les acteurs locaux, ni par les élus des communes concernées à un mois du lancement de l’Enquête Publique ?

 

Est-ce logique de créer en premier lieu des digues déversantes en conditionnant la création des digues de protection dites de second rang chez les uns, à la création de digues déversantes « anéantissantes » chez les autres ?

 

Quid des retenues collinaires ?

 

Il est vrai que la mise au point d’un projet d’une telle envergure demande une volonté de fédérer, une capacité de compréhension des lois en vigueur, véritable mouvance et gymnastique intellectuelle, une ténacité, une rigueur, un professionnalisme exacerbé.

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Cependant le rapport établi par la mission CGEDD soulignait en mars 2018 :

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 « ....L’organisation interne de l’EPTB semble souffrir d’une insuffisance d’encadrement des compétences. L’ICAT26 indiquait dans son avis relatif au PAPI II « les volets du PLAN VIDOURLE engagés ou étudiés, les projets futurs, la réduction de la vulnérabilité, le contrat de rivière, l’entretien, la sensibilisation aux risques, autant de tâches qui vont être difficiles à mener de front. L’équipe technique devra optimiser son fonctionnement et ne pas hésiter à faire appel à la sous-traitance ». Dans son évolution de pratiques, l’EPTB a mis en avant la fonction travaux, parmi les deux éléments nouveaux de ses statuts de 2008, plutôt que son rôle d’animateur et de fédérateur d’un territoire. Cela s’est traduit par l’embauche d’un directeur technique, de formation plus « génie civil », lors du départ, en 2007, du directeur adjoint, plus orienté vers la gestion globale des milieux aquatiques.

Cet ingénieur a été suspendu en 2015, une lettre du président du 12 octobre 2015 précisant les griefs lui étant adressés et notamment « l’inobservation flagrante des règles juridiques à la fois au regard des procédures de marchés publics et de celles relatives à la liquidation des dépenses ». Ce courrier invoque « de nombreux rappels à l’ordre et remarques » à l’encontre de ce directeur, sans qu’il soit possible d’avoir une trace écrite de ces observations. De fait, on ne peut que s’interroger, au vu de l’ancienneté de l’ingénieur, de sa promotion au cours de sa carrière à l’EPTB Vidourle et de sa grande latitude d’action dans ses fonctions, sur une prise de conscience trop tardive des dysfonctionnements.

L’organisation choisie dans le domaine technique qui reposait essentiellement, voire quasi-exclusivement, sur cet ingénieur avec cette totale autonomie, pose le problème du contrôle effectué en interne sur l’action des différents agents. L’organisation mise en place suite à son départ ne semble pas avoir sensiblement évolué dans le sens d’un contrôle accru des actions de son remplaçant.

Ce contrôle semble avoir été également défaillant sur les différentes productions notamment celles effectuées en sous-traitance. Le recours à la sous-traitance, suggéré par l’ICAT, a effectivement été pratiqué en faisant intervenir des bureaux d’études sur les dossiers techniques mais aussi sur les études préparatoires. Il apparaît, à la lumière de plusieurs cas évoqués par les interlocuteurs rencontrés, que les travaux faits par les bureaux d’études étaient peu ou mal appropriés et assumés par les décideurs du syndicat.

Le cas du dossier de DUP relative aux digues de premier rang de MARSILLARGUES, de second rang de LUNEL et MARSILLARGUES et au système de ressuyage de la plaine est ici éclairant : le dossier a été déposé très rapidement et comportait des failles majeures ... »

 

Nos nombreux courriers tant au préfet de l’Hérault qu’au préfet du Gard ont mis en lumière ces défaillances.

 

Les rapports du CGEDD et de la Chambre régionale des comptes ont été envoyés.

 

Nous pensons qu’une solution qui permettrait de protéger tous les acteurs de la basse plaine du risque de brèche pourrait voir le jour, fût-ce pour l’EPTB de bien vouloir tenter de l’accueillir.

 

L’association propose un recul des digues avec un élargissement du lit majeur du Vidourle pour transiter l’ensemble des volumes d’eau (1100 m3/s au pont de LUNEL) vers la mer de façon sereine.

 

Aujourd’hui ce sont 750 m3/s qui vont à la mer, il est nécessaire d’élargir pour augmenter ce transit de 350 m3/s.

 

Ce projet, présenté à l’EPTB Vidourle, a fait l’objet d’une analyse de faisabilité, à notre demande, par le cabinet EGIS. Le résultat complet de l’analyse ne nous a pas été communiqué, le cabinet EGIS ne se risquant qu’à admettre la cohérence du projet et sa faisabilité technique. Le cabinet ANTEA, en 2022 en viendra à la même conclusion.

 

Cependant l’EPTB Vidourle ne souhaite pas retenir ce projet du fait de son coût qui serait exorbitant : 100 millions d’euros. Là aussi aucune communication du détail de ces chiffres ne nous sera donnée.

 

Nous avons réalisé un film mettant en lumière l’activité économique florissante de la plaine agricole de MARSILLARGUES, la beauté de notre territoire, du patrimoine que le projet de l'EPTB menace de faire disparaître.

 

Ce film est diffusé sur les réseaux sociaux, il a été envoyé aux préfets du Gard et de l’Hérault.

 

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